«Je n’y pense pas vraiment , je suis juste curieux quant aux moyens de se suicider»
Vraiment? En suis-je si sûr? N’ai-je pas des idées fugitives ou persistantes, des sortes de fantasmes de mort? Des envies de disparaître?
Peut-être ai-je tout simplement envie de mourir, parfois, sans projet de mettre fin à mes jours? On parle alors de «pensées suicidaires passives». Ces idées de mort semblent au premier abord sans grand risque.
Je ne pense pas au suicide, mais je m’interroge sur la façon de me suicider. Cette simple interrogation peut-elle me tuer?
Peut-être serais-je déjà en danger de mort?
À lire: Suis-je suicidaire?
«Oui, j’y pense, mais pas sérieusement car je ne suis pas suicidaire»
Bienvenue dans le club! . On croit que les «suicidaires» sont les autres, avec de sérieux problèmes de santé mentale, mais surtout pas nous! Près de 78% des suicidés nieraient explicitement être suicidaires, y compris dans leur ultime communication verbale.[1]
Peut-être que j’imagine mon suicide, et que je cherche «juste par curiosité» la méthode à utiliser, afin de m’imaginer disparaître facilement, sans douleur.
À lire: Se suicider sans douleur: la pilule rouge ou la pilule bleue?
«J’y pense sérieusement, mais pas tout de suite»
Je suis donc en train de planifier, de comparer les options. Je vis des vagues de désespoirs ou de colères. Un malaise trop pénible. Je me sens isolé. J’ai l’impression que ma vie devient insupportable ou absurde et je cherche une façon de faire cesser la souffrance.
Je ressens sans doute de la détresse, une impression de solitude et de cul-de-sac. «Par où est la sortie?», me dis-je. J’aimerais disparaître rapidement et facilement, sans douleur.
À lire: Comment se protéger contre la crise suicidaire?
«Je suis prêt et j’ai un plan»
Je ne pense plus qu’à ça.
J’ai déterminé la méthode, le lieu, peut-être même la date.
Lorsque les idées suicidaires deviennent omniprésentes et que vous ne pouvez presque plus les combattre, vous êtes en danger. Dans votre situation, même des événements en apparence anodins peuvent déclencher une tentative de suicide.
«Parler peut sauver»[3]
La crise suicidaire peut surgir n’importe quand et m’assassiner, alors que j’ai surtout envie de vivre sans souffrir. Il me faudrait donc trouver des moyens d’apaiser la souffrance, de survivre. Qu’est-ce qui peut m’aider? Qui peut m’aider?
À lire absolument:
Comment se protéger contre la crise suicidaire?
Notes
↑1 | Jesse Bering, Souhaiter mourir ne relève pas nécessairement de la maladie mentale |
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